Tout un pan des recherches possibles est aussi du côté de l’architecture et de l’urbanisme. La grande distribution s’est attribuée, au travers de vastes projets immobiliers, les peines et les efforts d’architectes et d’urbanistes. Les Foires, salons et congrès restent encore en retrait, même si de grands noms commencent à apparaître(1) . Les questions ne manquent pas : de la ville du dedans, celle que peut-être une manifestation, à la ville du dehors, celle à laquelle appartient une infrastructure, un parc des expositions, aux réseaux des villes auxquelles les manifestations et leurs sites peuvent aussi servir de frontière et de zone de conversation.

1. La ville du dedans : l’espace même d’une manifestation est un champ d’urbanisation possible

Prenons d’abord l’espace même d’une manifestation, son territoire, avant même celui de l’infrastructure. Les architectes y travaillent très peu. Ils sont peu sollicités, ils sont peu intéressés. Les organisateurs de manifestations sous-estiment profondément les fonctions urbanistiques de leur manifestation. Les règles d’implantation restent souvent dominées par les parallèles et les perpendiculaires, le camp romain, comme une hygiène nécessaire à la circulation, de la visibilité des stands et de l’optimisation de vente des espaces. Les écarts à cette règle première : créer un centre et des îlots périphériques, parfois du décalage d’allées pour casser les rythmes, mais au fond rien de global. Le raisonnement n’est que rarement tenu sur l’ensemble de l’urbanisation de la manifestation, y compris celui qui pourrait reconfirmer le bien-fondé des perpendiculaires et des parallèles. C’est paradoxal parce que les organisateurs sont bien les premiers à inviter les exposants à « travailler » leurs stands, à investir dans les efforts d’exposition et ils reconnaissent sans hésiter l’habileté de telle ou telle entreprise à la théâtralisation de son stand. Cette attente n’est pas réflexive et l’organisateur n’applique pas assez à lui-même ce qu’il applique à ses exposants. Il s’agit pourtant bien de se poser la question de l’EX-position des exposants.

a. Les freins sont multiples : poids de l’investissement, faible perception directe, culture

Investissement. L’obstacle le plus facilement énonçable est celui de l’argent : construire l’espace global différemment entraîne l’utilisation d’espace vendable à des fins urbanistiques, c’est-à-dire d’espaces publics, donc des recettes en moins. Cela implique aussi des investissements en matériel : signalétiques, cloisons, mises en scènes particulière, mobiliers spécifiques, etc….donc des charges. Moins de recettes et plus de charges, autant dire le drame et cela en plus dans un contexte culturel de court terme : les aménagements urbanistiques ne sont vécus que comme des investissements provisoires.

Perception. Une autre opposition est la faible perception des changements : jamais un exposant ou un visiteur n’évoquera spontanément que la cause de satisfaction ou de l’agrément éprouvés est urbanistique ou architecturale. Que de peine donc pour un silence.

Hyperspatialité culturelle. Mais la vraie contrainte est simplement culturelle : ce n’est ni dans les habitudes, ni dans les catégories de pensée. L’espace est un espace commercial, il a à peine un autre statut. Il n’a quasiment pas de matérialité, il est comme privé de la durée de son existence. La brièveté de la manifestation, quelques jours, au contraire insiste sur l’hyperspatialité de l’espace, comme une dimension pure, à peine mêlée de temps. Les organisateurs travaillent sur plans des halls. Hier ils dessinaient avec la règle, le crayon de papier et la gomme, aujourd’hui avec un logiciel adapté, connecté à l’ensemble des données de gestion et des clients, mais la durée de l’espace, sa temporalisation n’existe pas. Pourtant les questions commencent à se multiplier sur la nature de l’espace et sa réalité comme champ d’intervention majeure des organisateurs.

b. Une distance prise par rapport à la ville

L’urbain et surtout l’urbanité frappent à la porte. Les historiens disaient combien les villes se faisaient parfois renverser par les foires, envahir, parce que la jointure entre la manifestation et la ville ouvrait les voies naturellement, champ de foire contigu à la ville ou ville elle-même transformée en champ de foire. Les Parcs des Expositions sont des champs de foires fermés, qui ne sont pas les rues et les places libres des jours sans foires, mais les murs tournés vers le vide des halls. La proximité de la ville disparaît comme si le dedans était définitivement un intérieur privé, et cela d’autant plus que la privatisation est avant tout celle de stands, c’est-à-dire de sources de revenu. Or ce manque d’espace du dehors rencontre une limite très déterminante pour l’organisateur auprès des visiteurs, qui, pris dans l’espace privé, se retrouvent sans liberté, sans lieu de socialisation, sans corps ! Privé de lui-même.

c. Les promeneurs se promènent immobiles, la rue manque !

L’exemple le plus flagrant est dans les manifestations Grand Public le cas des « promeneurs ». Les « promeneurs » du point de vue affairistes sont sans intérêt, ils flânent, ils n’achètent pas. Ce raisonnement court-termiste est récurrent, même s’il exclut un phénomène pourtant bien réel qui est qu’un promeneur d’aujourd’hui pourra être dans quelques éditions – ou a été - un acheteur très organisé et demandeur. Or les « promeneurs » représentent plus de la moitié d’un ensemble de visiteurs d’une manifestation. Les « promeneurs » se promènent-ils vraiment ? En faisant l’expérience d’interroger les « promeneurs » sur ce qu’est la promenade pour eux, en général, c’est-à-dire en dehors de la manifestation et ensuite dans la manifestation, nous pouvons constater que les dimensions de la promenade données : la liberté, le parcours imprévu, l’éveil des sens et la quête d’information, le sentiment de présence à soi-même (le corps), la perception des autres n’apparaissent jamais chez le visiteur en mouvement dans les allées. Les « promeneurs » ne sont pas des promeneurs. Ils ne retrouvent les caractéristiques de la promenade qu’à l’arrêt dans des zones de repos, de parenthèses par rapport à l’ensemble des espaces d’exposition et de circulation. Une manifestation sans espace ouvert, sans marge est un espace de privation. Cela sera d’autant plus visible que les exposants privatisent de plus en plus leur espace dans une économie de la concurrence.

La rue, la rue qui fonde la ville occidentale, celle dans laquelle la flânerie, les salutations distantes, les arrêts de conversations, les barricades et les révolutions, les mélanges des classes et des genres, la rue manque dans les foires et salons. L’architecte-urbaniste devient une nécessité pour les foires et salons parce qu’ils ne peuvent exister sans « dehors », sans marge publique. Où sont, sinon, la liberté, les corps, les mots, le temps ?

d. Du temps pour habiter

Un des grands enjeux de l’urbanisation des foires et salons, des congrès aussi est celui de l’introduction de la temporalisation de l’espace, du fait que ce dernier doit pouvoir être parcouru, habité, vécu, et pour reprendre un axe essentiel déjà énoncé, doit pouvoir être parlé. Ce que les conversations et l’émergence des voix dans l’espace nous indiquent, c’est la durée de leur existence. Les implantations de stands ne disent pas ce qui va se dire et qu’il va s’y dire des mots et des choses. Toute une recherche urbanistique est donc à faire sur la construction des espaces de manifestation, au-delà des enjeux de communication et de marketing, sur la nature des espaces publics, de leur articulation et de leur mode de fonctionnement avec les espaces privés, les mixages de dedans et de dehors.

e. Les voix ont besoin d’air

C’est aussi à l’inverse un rappel que les voix vivent dans la matérialité d’espace spécifique, que leur déroulé ne se fait pas dans le vide, mais dans l’air d’un espace-temps élaboré et architecturé. Nous parlions d’arts des distances, l’architecte redonne aux conversations leurs distances respectueuses et un « milieu » que le numérique pouvait effacer. La réalité est en quelque sorte une générosité : don d’espace, don de temps pour que les conversations soient possibles. L’immédiateté des conversations flash via fibre optique, le gazouillis ont leurs effets, ils existent dans les FSC une polyphonie portée par une réalité, qui les fait attendre, qui les ralentit, qui les repousse aussi d’une manifestation à l’autre. Les conversations ne s’épuisent pas de suite et tardent à se dire. Il y aurait sans doute à y voir en quoi il s’agit d’un désir de parole, sur les manifestations, que l’immédiateté des réussites de nouvelles technologies tait. Encore faut-il que les organisateurs se pensent bien comme agenceurs du désir et non pas comme installateurs de stands. Une manifestation est une mécanique d’agencement de désirs. Elle est complexe et elle est urbaine.

2. La Ville du dehors : production de ville

a. La foire n’est pas la ville ?

Curieusement les rapports entre les manifestations, leurs infrastructures et la construction de ville ne sont pas évidents. Les foires ont-elles fait les villes qu’elles habitaient ? Beaucoup ont répondu non, laissant cette prérogative aux marchands sédentaires. M. Allix, en 1923, dans son étude géographique sur les Foires écrit bien : « Tout ceci ne doit pas nous faire perdre de vue que, là encore, la foire n’est pas la ville (…) »(2) Les Parcs des expositions ne faisaient pas encore florès et les baraques de foires ne duraient que leur temps. Madame Anne Lombard-Jourdan cite l’ensemble des historiens (3) qui ne donnent aucun rôle aux foires dans la formation et la naissance des villes.

Son avis est plus heureux, elle se place à ce foyer obscur de l’origine des villes qui ne peuvent grandir que de lutter contre les fermetures du monde rural. La foire « seule était susceptible de lutter contre les dispositions d’une société terrienne, domaniale et cristallisée, en favorisant l’élan irrésistible de l’économie vers une multiplication des échanges et l’augmentation du volume des transactions. » Madame Anne Lombard-Jourdan tourne son regard vers cette phase, première, de la gestation, avant les ordres établis : là est possible une foire productrice de ville.

Nous ne sommes plus à l’époque mérovingienne, institutions et dispositifs tiennent peut-être mieux le pas, pourtant devant notre urbain prolifique, protéiforme et souvent inquiet de lui-même, n’y a-t-il pas tout autant qu’hier des zones obscures de gestation de la ville ? Cette question toutefois ne suffit pas, y répondre par l’affirmative ne suffirait pas à donner un rôle de production urbaine aux foires et salons. La question est même plus tragique : là où la ville peut grandir et se produire, les foires et salons ont-ils encore un rôle ?

b. Intégration dans la ville du parc des expositions ?

Depuis plus de cinquante ans, des parcs des expositions ont été construits dans les villes ou en périphérie. Pourtant il ne semble pas que l’histoire de la construction de ces parcs ait été toujours très clairement corrélée à des projets urbains proprement dits. Construire des bâtiments durables était surtout une réponse pragmatique à l’institution d’un grand événement commercial de la ville. Les sociétés d’exploitation des Foires, souvent issues de l’union d’acteurs commerçants et entrepreneurs savaient se faire entendre des édiles qui reconnaissaient bien toutes les vigueurs des foires. Y avait-il vraiment une volonté d’intégration dans un projet plus global de construction de la ville ?

Il existe toute une série d’éléments de faits qui montre combien la construction d’un parc entraîne avec elle le développement d’infrastructures, axes de transports, lieux d’hébergement, qui ont des conséquences directes sur la ville et sa forme. Pourtant, il est à noter que parait rarement le projet d’un parc dans un ensemble urbain. La littérature sur l’urbanisme cite peu les parcs des expositions. La réflexion sur les parcs des expositions et la ville ne fleurit pas. La production exponentielle de Centres de Congrès en France semble s’être faite sans insistance démesurée sur sa pertinence –sauf exception-, plus près d’un projet local et peut-être d'une volonté personnelle que d’une logique urbaine et interurbaine en corrélation avec un territoire. Les débats sont encore trop souvent du côté des fameuses « retombées économiques », de l’emploi et du commerce. Il n’y a rien à redire à cela hormis l’insuffisance de ses bases pour envisager l’avenir des infrastructures d’accueil des manifestations et leur rôle dans la ville (cf le projet en cours de l'Unimev pour son calculateur de performance, plus ouvert, dont l'une des caractéristiques est de dépasser les seuls critères économiques).

c. Créer la conversation des villes

La question pointe peu à peu différemment ses traits dans les nouveaux projets de Parc, parce que règnent plus clairement des enjeux de marketing territorial, de compétition entre les régions ou entre les villes et que les réponses doivent être données en créant des systèmes intégrées de projets. Mais cela suffit-il encore ? Cela crée une première condition pour l’architecte place le projet d’un parc par rapport à un ensemble urbain. L’exemple récent du projet de nouveau Parc à Toulouse en donne une preuve assez nette, avec la formulation décisive, par l’équipe architecturale menée par Rem Koolhaas, d’un concept de « bande vertueuse » capable de réinstituer une frontière de ville face à l’étalement anarchique et sans valeur de l’urbain(4) .

Recréer une frontière de la ville, c’est redonner à la ville des limites à dépasser et de nouveau laisser pressentir non seulement l’autre côté hors-ville et rural, mais peut-être l’autre ville, les autres villes. Autrement dit, inscrire l’infrastructure de manifestations dans la série interne de la ville, comme un de ses éléments constituants, y compris comme son bord possible, c’est aussi remettre la ville dans la série externe des villes. Les villes peuvent en quelque sorte alors converser, se saluer les unes les autres sans se confondre dans la grande marée de l’étalement urbain. Il y aurait donc à imaginer une étude comparée des sites de la ville : parcs des expositions, centre de congrès, musée, centres commerciaux, cinéma, bâtiments administratifs, universités, hôpitaux,…

d. La modularité infinie des sites comme forme d’étalement urbain ?

Une des grandes tendances dans le dessin des lieux d’accueil de manifestations est d’insister sur leur modularité, leur polyfonctionnalisme, comme si le site devenait plus fluide et adaptable à des expositions, des concerts, des congrès, des événements sportifs…Probablement qu’il existe aussi une modularisation des fonctions des autres sites de la ville ? Est-ce que cette modularité est seulement un nouveau bénéfice, une nouvelle liberté, ou aussi le signe d’un étalement fonctionnel au risque de l’informe ? Est-ce que les infrastructures elles-mêmes ne traduisent pas l’opposition entre l’urbain et la ville, au point de perdre leurs propres frontières et zones de passage ? Très concrètement les hôtels deviennent des centres de congrès, les parcs des expositions des zéniths, des malls commerciaux des places publiques et les grandes rues de la ville des centres commerciaux. Que deviennent les hôpitaux ? Que deviennent les universités ? etc ?

Les Parcs des Expositions vont s’inspirer des centres commerciaux ou des quartiers de bureaux : ils deviendraient aussi des lieux permanents de rencontres (restaurants, magasins peut-être, expérience de centre média, de plateforme collective de travail, bibliothèque aussi,…). L’étalement urbain serait aussi à l’intérieur même des espaces et la ville qui n’est plus ville glisserait dans les sites (5) : un parc des expositions ne serait plus un parc des expositions. C’est intéressant de voir que simultanément un projet de nouveau Parc peut se placer comme créateur de frontière et donc de différence et en même temps risque l’indifférenciation.

e. Non plus l’aménagement, mais le « déménagement » urbain : la puissance décadrante des Foires, Salons et Congrès et leurs infrastructures

Cela nous permet de reposer la question sur la nature même des manifestations en tant qu’elles sont aussi créatrices de frontières et de différenciation, des anti-homotopies. Les infrastructures conditionnent la nature des manifestations et leurs efficace et vice-versa. Est-ce que ce ne sont pas les évolutions des Foires et Salons, des manifestations elles-mêmes, qui conduisent aujourd’hui aux nouveaux projets d’infrastructures ? Si les uns ne jouent pas assez leur rôle hétérotopique, les autres peuvent-ils seulement le jouer à leur place ? Et quelles paroles seront alors possibles dans de telles homotopies ?

La très récente naissance des infrastructures des foires, salons, congrès a besoin de ses critiques et de ses penseurs : architectes, urbanistes, politiste, autres…Les Parcs des expositions sont des outils et des technologies d’actions politiques, de construction de rapport entre les villes et les personnes. Il est dommage donc de ne pas s’en emparer.

Après la phase de sédentarisation et de durcissement des infrastructures (les parcs après les baraques) et maintenant celle de l’intégration du parc dans l’aménagement de la ville et du territoire, peut-être qu’il y aurait, non pas une autre phase, mais un interstice à creuser qui serait celui du « déménagement » du territoire, comment les infrastructures de FSC doivent être pensées comme puissance décadrante.

f. Le hors-champ et la discontinuité salutaire des manifestations

Plus on décadre, plus on voit que l’hors-champ n’en finit pas, confirmation donc de l’existence des forces du hors-champ et de son virtuel : les autres, les autres villes, la terre, et tout cela lié, cousu au geste même de leur découverte. Il est alors possible de comprendre aussi une autre force de la cyclicité des manifestations, l’infini s’arrête pour revenir, l’infini n’est pas sans forme et l’autre revient. Le hors-champ, la mise en réseau avec l’ailleurs gagne une durée, une consistance grâce au retour des manifestations. La répétition serait ainsi une manière de conditionner une grande ouverture au lointain, qui, de revenir, finira donc par être proche.

L’arrêt dans le temps limite la folie de l’ouverture, non pas parce qu’il en contiendrait la « dose », mais parce qu’il rendrait simplement une limite possible. Cela devrait amener à réfléchir ceux qui tiennent à assurer la continuité de leur manifestation au-delà de leur calendrier, principalement via internet. Il y aurait plutôt à s’interroger sur les modes de discontinuités pertinents, pour confirmer l’incise des manifestations dans la réalité, ne pas oublier que les ruptures, les écartements, les coupures ont du bon. Là encore il s’agit aussi d’une question de montage et il y aurait bien à faire se rencontrer les foires, salons, congrès et le cinéma.

(1) Voir le projet de Rem Koolhaas et Clément Blanchet de nouveau Parc des Expositions à Toulouse, http://oma.eu/projects/2011/parc-des-expositions ou le travail du cabinet d´architecture bâlois Herzog & de Meuron pour la construction du Parc des expositions de Bâle (Centre de foires de Bâle) http://architectes.ch/fr/architectes/basel/herzog-et-de-meuron/centre-de-foire-de-bale ou encore les projets du cabinet Valode et Pistre, notamment à Paris et Shenzen,http://www.v-p.com/  . Reste à faire le travail d'analyse des nombreux projets architecturaux dans le monde pour la construction de Parc des expositions ou de Centre de congrès. Nous avons tant à apprendre des architectes et des urbanistes. Et peut-être faudrait-il que la réflexion urbanistique et architecturale (au-delà des projets de chaque cabinet) se penche un peu plus sur le monde mystérieux des Foires, Salons et Congrès ? L'immensité des projets en cours ne croise pas la même immensité de la littérature urbanistique et architecturale sur le sujet...

(2) André Allix, ouvrage cité, p. 557.

(3) Anne Lombard-Jourdan, Les foires aux origines des villes, ouvrage cité, p. 434-435

(4) Il serait intéressant de rencontrer Rem Koolhaas et son équipe et de confronter leur projet à la notion de « bigness » décrite par Rem Koolhaas. La « bigness » du nouveau Parc devient une frontière pour limiter l’extériorisation sans frein de l’urbain. Le nouveau Parc devient un garde-fou, un principe de sauvegarde ou de résurrection de la ville. S’agit-il d’une évolution de la pensée de Rem Koolhaas ? – voir Rem Koolhaas, Junkspace, Manuels Payot, 2011, avec la reprise de l’article « Bigness or the problem of large », 1995.

(5) Chaque bâtiment retrouverait l’ensemble des fonctions de la ville, serait une petite ville. La ville elle-même, destituée de sa nature urbaine, ne serait plus que l’agglutination de ces nouveaux micro-centres urbains.

Tag(s) : #Architecture, urbanisme
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